Si l’existence de Bitcoin ne dépend d’aucune directive, fut-elle européenne, il n’en demeure pas moins qu’un cadre réglementaire commun est souhaitable. La question du développement des crypto-monnaies transcende cependant les clivages traditionnels et la plupart des partis politiques peinent à adopter une position lisible sur la question.
On se souviendra en France des positions franchement hostiles et des députés UMP Éric Straumann et Philippe Gosselin, de la méfiance du sénateur Jean-Vincent Placé (Europe Écologie Les Verts) mais aussi de l’ouverture d’esprit des sénateurs Philippe Marini (UMP) et François MARC (PS) ou des propos très positifs des députés PS Razzy Hammadi et Malek Boutih.
« Le regard qu’on a sur la monnaie électronique c’est globalement le regard qu’on a sur la modernité, sur le monde de demain. On dit « c’est pas vrai, c’est pas solide », alors que c’est notre monde qui n’est pas solide et qui n’est pas vrai ». – Malek Boutih
Quant à l’Europe, un seul parti semble réellement au clair sur la question des crypto-monnaies : le Parti Pirate. Interrogé par bitcoin.fr, Nicolas Falempin, secrétaire national, a précisé la position du mouvement :
« A l’instar de Rick Falkvinge (fondateur du parti pirate suédois) ou d’Alexis Roussel (président du parti pirate suisse), le Parti Pirate est totalement favorable aux cryptomonnaies, et donc au bitcoin. Nous voyons ces monnaies comme des alternatives innovantes pour redynamiser l’économie, proposer des solutions adaptées aux exclus du système (ceux qui n’ont pas de compte bancaire par exemple), et qui permettent de mieux lutter contre les abus de certains acteurs.